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Bon dimanche matin à tous!

J’espère que vous avez bien profité de l’été et que vos familles ont repris le train-train quotidien. Chez nous, il y a deux jeunes hommes qui viennent de commencer leur secondaire 5 et qui apprennent à conduire. Ma femme et moi n’en revenons toujours pas de voir la quantité de nourriture que nos fils peuvent engloutir. L’épicerie rentre dans le frigo et hop! Elle disparaît aussitôt! Comme ils passent leur vie au gym, ils sont obsédés par les protéines. Et quand on parle de viande rouge, ça commence à coûter les yeux de la tête.

Cette année, impossible de passer à côté : le prix du bétail grimpe en flèche sur les marchés. Depuis le début de 2025, le prix du bovin vivant a bondi de 24%. Mais ce n’est pas nouveau. Sur les cinq dernières années, on parle d’une hausse annuelle moyenne de 18,3% (voyez le graphique ci-dessous) :

Qu’est-ce qui peut bien faire monter le prix du bœuf de façon aussi constante? Est-ce que ce sont les coûts de production qui font grimper les prix?

Au menu des vaches

J’ai dû googler pour le savoir, mais il semble que le bétail d’élevage se nourrit d’herbe et de différentes céréales, dont le maïs. Comme on ne trouve pas vraiment d’info financière sur le prix de l’herbe, j’ai regardé du côté du maïs pour la même période. Sur cinq ans, le prix du maïs n’a augmenté que de 2,7% par année (voyez le graphique ci-dessous) :

Les coûts de production ne semblent pas expliquer la hausse du prix du bétail. C’est probablement plutôt parce que les gens veulent simplement plus de bœuf dans leur assiette.

Le phénomène d’accélération

Nos amis chez GaveKal nous parlent des recherches d’Albert Aftalion, un économiste français qui a développé le concept d’« accélération ». C’est un phénomène qu’on observe dans la demande pour certains produits quand les économies se développent. En gros, la demande pour certains produits explose de façon disproportionnée quand les revenus augmentent.

Quand une économie se développe et que le revenu moyen augmente, les consommateurs commencent à s’offrir des petits luxes qu’ils ne pouvaient pas se permettre avant. Prenons l’exemple des cellulaires : quand le revenu moyen atteint un certain seuil, la demande explose bien plus vite que la croissance économique elle-même. Le même phénomène se produit avec les voitures, l’épargne-placement et même… la consommation de bœuf.

Le graphique de GaveKal ci-dessous illustre parfaitement le phénomène : une augmentation de revenus de 25% dans une population peut multiplier par sept le nombre de personnes qui gagnent 15 000$ par année. La même chose se produit à 20 000$ et au-delà. Plus les économies s’enrichissent, plus la demande pour ces produits explose de façon spectaculaire.

Pour ce qui est de l’alimentation, les économies émergentes atteignent peut-être ce fameux point de bascule où leur demande en bœuf explose, ce qui fait grimper les prix mondialement.

En attendant, chez nous, on espère que nos ados vont bientôt ralentir leur consommation de bœuf!

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